13 Épilogue

Peu avant que je décide d’arrêter de donner des cours de guitare, vers 2014, j’eus à nouveau une période compliquée avec mon passé.
Je donnais à ce moment là des cours à une jeune femme, psychologue. Métier que j’aurais aimé faire s’il avait fallu choisir un métier autre que musicien. Elle savait déjà deux ou trois choses de moi et vous savez comme je suis bavard. Je lui parlai de ma difficulté. Elle me proposa un “deal”. Elle avait rendez vous l’après midi chez son psychiatre ; pour des raisons professionnelles ce rendez vous tombait très mal. Le psychiatre était un ami à elle, elle pourrait lui téléphoner et je pourrais prendre sa place…

Je racontais donc mon histoire à son psychiatre… Son verdict, après m’avoir annoncé ses honoraires et sa méthode de travail, était celui-ci : en fait si on résume, vous êtes pilote chez Ryanair et vous auriez voulu être pilote chez Air France !
On doit se revoir dans quinze jours. 

Au moment de partir pour le rendez-vous, ma voiture ne voulu rien savoir, la batterie complètement à plat, j’avais dû laisser une porte ouverte, certainement. Acte manqué, bien sûr. J’ai une autre opinion, nos objets sont plus sages que nous.
                                                                                                      

Sarrazac, le 4 juillet 2018.



La Lespaul Gibson et le twin reverb Fender (1981)

3 commentaires:

  1. Magnifique mais ce n'est drôle, je dois essuyer mes larmes. Mais la mélancolie est une belle chose quand on s'en fait une amie. Je t'embrasse. Christian

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    1. Merci Christian,
      notre histoire ancienne , je dis "notre" parce que c’est aussi la tienne d’une certaine manière, révèle maintenant sa cohérence. Je pensais qu’elle était chaotique, c’est tout simplement un parcours de vie. Pour nous l’essentiel aura toujours été demain… Jean

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  2. hé bien !... que dire ? Merci pour cette belle histoire, pleine de hauts et de bas, de passages à vide, d'instants tenant du miracle, riches en rencontres et attristée par les ruptures. Enfin, la vie, quoi !
    Personnellement, quelques points communs me touchent, comme ma moitié périgourdine, ma connaissance de ce coin entre Bergerac et Périgueux, pas loin de la forêt de la Double et de mon enfance près de mes grands-parents, de mes oncle et tante, de mes cousines, dans une période nonchalante et heureuse, loin de turpitudes de l'enfance d'aujourd'hui, l'amour de la musique, du prog-rock en particulier pour ce qui me concerne.
    Oui, vraiment dommage que Noetra n'ait pas rencontré son public, au bon moment. La France n'est pas très douée pour s'ouvrir à ce que j'appelle la "musique de musiciens", que ce soit pour des groupes nationaux ou pour d'autres, pour offrir des opportunités de concerts. C'est la misère si on compare à nos pays voisins...
    Heureusement, il y a le Net, et on peut toujours découvrir des richesses insoupçonnées. Au passage, je remercie Aymeric Leroy de m'avoir permis de vous découvrir l'an dernier, à la lecture de son bouquin "Rock Progressif".

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